WAXED
CRAYOLAS
à Simon
Le Père qui fait la Lecture à son Enfant Aîné.
Les Jeunes Frères qui dorment sur le plancher.
La Mère qui resplendit avec son Petit Dernier…
La vue de tous ses plats appétissants.
Deux Tourterelles sur le bras de la galerie.
La Cire des crayons morts fondus.
Le Bruit d'un Horizon un peu perdu.
Tracy qui me fait rêver au Printemps,
au Grand Frère qui écrit ICI son Roman...
Et Moi qui lui guette ses bleus Tourments.
Et Lui qui me fouette de tous ses Blancs.
Nous sommes déjà arrivés à Ce Matin,
il me semble encore que tout ira bien...
Dimanche, 20 mai 2007
HEART-TERRE
Pression sanguine
des Oranges divines.
L'Art de la Terre qui
se vide de son Sang.
On purge ses peines.
On œuvre et on espère.
Plasti-Nation aux
cent mille artères.
Pro-crasse-tination
du Rien qui dit Tout,
de Tout qui fait Rien.
Respiration saccadée
des hearts tifi CIELS.
Le Trajet est terminé.
L'Espace s'est échoué.
Le Vide s'est rempli.
Le Plein s'est troué.
L'Heure se multiplie.
Le Temps se divise
Les anges s'ingénient.
Les louves s’'élouisent.
Les restes se réchauffent
des âmes d'absentées...
Les Quêtes sont accessibles
pour l'Étoile Imprévisible.
Me demander si je mens,
le savoir que depuis maintenant.
M'effacer de vos mots d'absents.
GRAFFigner les Tableaux Noirs.
Encrasser les brosses à vents.
Mordre des queues de serpents.
Affranchir ceux qui se rassemblent.
Faire trembler ceux qui vous étranglent.
Pression sanguine
des Oranges Vertes.
Absolution de la Marine
pour la Pirate et le Poisson.
Ne plus rien savoir écrire.
Et se taire pour te le dire.
Parfaire tous nos délires.
Casser toutes nos tirelires.
L'Ébène et l'Ivoire
en parfaite harmonie.
La Blanche et la Noire
en imparfaites amies...
***
Devoir aller dormir
pour pouvoir aller rêver.
Devoir partir de Nuit
pour arriver au Jour J.
Demain sortira encore
avec Aujourd'hui.
Demain luira à l'Or-rose.
Demain nuira à l'An-Nuit.
Demain, cher Ami,
on sera par ICI
et loin de LÀ....
Lundi, 21 mai 2007
SOMEWHERE SOMEONE
All the words for all these musics...
I can't take the Sounds all around.
I can't fake more than I had found.
Elle qui danse.
Elle qui damne.
Elle qui n'a pas d'âme.
Elle qui vous condamne.
Elle qui ne peut comprendre...
Elle qui ne peut pas vous prendre.
I can't take or fake the Sounds all around.
I'm just sitting here, waiting for a Rebound.
...I hear a rattlesnake in the Desert...
...I hear his sounds around my hurt...
Lundi, 21 mai 2007
YOU’VE GOT A FRIEND
Miss Carole King to Mister James Taylor...
(pour se souvenir de 1971)
It will always remind me a guy named Patrick James.
He was so nice, but he was so...6 years older than me.
One day, when I'll be older than today, maybe I will
return in this City, and maybe in that Park I will find
an old guy with his old baseball mit. Maybe he'll pitch
in a new game with a new ball...
I will always remember this song, You've got a friend,
because it was them, Carole and James, and a little of L. and P.J.
Once upon a time, there was a young girl sitting in a Park.
Once upon a time there was a boy watching a Ball in the Dark.
They're still standing HERE, dreaming into my dreams,
talking inside my heart. They came for a very long
conversation...
Mardi, 22 mai 2007
BZZZ…BRRR…
Un rêve intact est une merveille fragile.
Edouard Estaunié
L'Infirme aux mains de lumière
***
Ça y est, l'Hydromel,
ce vin antique
que les abeilles fabriquent
depuis es siècles et des siècles
me donne enfin des ailes...
Ça y est, les Sushis,
ces mets exotiques
dont le corps des poissons nous délectent
nous emportent au ciel...
Ça y est, le Rêveur,
cette chose étrange mais si belle que tu es,
comme le miel et la flanelle...
Ça y est, le Sommeil, ce temps perdu,
un peu tordu, comme je le suis,
moi L.L. dans le dégel...
Mercredi, 23 mai 2007
LE CHÈQUE NO. 333
33 $ pour le chèque no. 333.
Rien de plus. Rien de moins.
Le Sommeil sera plus lourd.
Le Temps écoutera le sourd.
Jeudi, 24 mai 2007
PEER GYNT
J'étais là ce soir avec tous ces gens de Québec venus entendre cette musique norvégienne...J'ai vu deux ours rôder dans la salle plusse un coyote. Il y avait également un jeune enfant qui avait peur, mais il était invisible...J'ai dû oublier de mettre ma bague qui fait que je peux le voir dans le Noir...Demain, j'écrirai mes impressions...
Vendredi, 25 mai 2007
À PROPOS DU POMMIER
Aujourd'hui c'était le 25 mai,
et il a neigé sur mon pommier;
celui à l'allure princier,
celui-là blanc comme le lait,
celui qui pousse plaie contre plaie.
Aujourd'hui, c'était l'été caniculé,
demain en sera un plus endiablé.
Les restes seront avariés,
mais quand même avalés.
Aujourd'hui,
sur ma terre dégelée,
j'ai vu une marmotte
et des quiscales,
un merle-coyote,
quelques geais bleus,
et des tourterelles
(tristes),
plusse un écureuil gris,
plusse deux ours bruns,
et le soleil avec la pluie,
mais aucune corneille...
elquidam apocalypsée
Samedi, 26 mai 2007
DES COULEURS À LA FENÊTRE DU PLANCHER
Footsteps on the dance floor
Quand ça colore rouge et que c'est vert
Quand ça devient jaune sur les bleues
On and off
Pneumonie dans le crâne
Nostalgie quand ça existe pas
Wonders what's enough
Yet to come, yet to come
Ça rythme assez
Pour en faire une symphonie
Et footsteps on the dancefloor
(Dans la tête)
Cruelle incognita
Le 25 mai 2007
The Swamp’s Song avait dit:
NICE SHOES and FANCY ROBE
HOT LEGS from an HOT ROD...
NICE SHOES and FANCY ROBE
HOT LEGS sung by an old odd
The LOOK upon THE DOVE
The way under his LOVE...
ON and OFF loop UPON the ABOVE..
ON and OFF wonder that's enough
BEFORE and AFTER the 50'S
THE BEST is still " yet to come "
***
Des couleurs, de la chaleur,
des pieds et des mains,
un cœur et une tête.
Finalement, c'est tout ce que ça prend
pour aller danser dans l'Été.
elquidam, today...(and sometimes yesterday)
Dimanche, 27 mai 2007
LES HUMOUREUX SONT SEULS AU MONDE…
Martin Langlois avec SES Chick n. Swell
...et toi mon frère, au beau milieu de tous ces fous rires... toi devenu un professionnel de l'Humour, tu me fais tellement plaisir, et plus particulièrement ce soir... Quand je t'ai vu assis encore une autre fois dans les premières rangées du studio 42 de Radio-Canada, aux côtés d'une des grosses pointures de l'humour québécois, toi qui s'éclatais autant que le gamin que t'étais au secondaire (vois comme t'as pas changé vraiment) ;-) j'ai constaté combien sont chanceux les Chick n' Swell de t'avoir dans leur entourage. Les C n' S, tes idoles qui sont devenus tes amis, et pour lesquels tu te défonces sans compter; tes idoles que j'ai pu voir et entendre l'automne dernier (grâce à toi), et qui m'ont fait me dilater la rate autant que celle de tous leurs jeunes fans qui étaient venus d'un peu partout au Québec pour voir et entendre leur VRAI premier show haut de gamme. Toi qui avec ta gentillesse légendaire et ton enthousiasme contagieux donne toujours le maximum, (et pas juste dans le travail), je voulais simplement te dire: MERCI. Merci d'être là.Tout simplement...
Ta grande sœur qui t'aime.
Dimanche, le 27 mai 2007
Jeudi, 31 mai 2007
SE JETER PAR LA FENÊTRE…OUVERTE…
MAGIC-EYE-ROSES
(Dédicated to Cruelle incognita, Pat B. and Edgar A.)
See....
des fenêtres, des couteaux, des ombres et des eaux...
sombres luminosités de Cocteau, ardeur des emparés
reprendre du poil de la Bête, avertir toutes les Belles,
rester auprès du lit défait, le refaire puis le redéfaire...
rater les rendez-vous ratés, rentrer au bercail de l'Isolé...
des images, des hommages, des œuvres hors champs.
TRONÇONNEUSES...Aiguisoirs, couteaux, limes, épées,
scies mécaniques, soirées sans guillotines, rasoirs d'épilées
on finit toujours par passer de l'autre côté du Miroir Brisé.
Voilà Cruelle, c'est ce qui arrive quand on tape Cocteau
sur YouTUBE...on se met à écrire des mots SANG,
des mots ÉTÉ, des mots de....fatigués...............................
ne pas essayer de se dépasser soi-même, c'est le pire;
et pour la FORME de la Poire, trancher quelques mcx satiniens,
écouter les Gymnopédies, râler l'Agonie, cracher le FEU sacré...
et finir par être capable d'avoir emprisonné l'Hoppy Froggy...
Et pendant que Cocteau filmait, la terre tournait,
et Bunuel bandait...du cœur.
LLquidam
the last day of May
Samedi 2 juin 2007
YESTERDAY
YESTERDAY I ADOPTED THE DOUBT,
BUT TODAY, SUDDENLY,
I FORGOT...
pendant ce temps
il y avait un oiseau
qui attendait…
sur un fil...
une note style Bossa Nova
sur un air d'été
d'I've got you under my skin
and sometimes...we forget...
d'above & over the Swamp
you know,
des fois ça arrive
qu'on manque une game,
des fois ça arrive qu'on s'aperçoive...
that we became...something
but I've never been
and I've never seen
Tonight you make me feel
...like a queen
Samedi, 2 juin 2007
LES BELETTES ENRAGÉES
" Jamais, jamais je n'aurais cru que mes yeux sans que je puisse les contrôler se mettraient à papilloter sans cesse. Jamais je n'aurais cru que dans le fond de mon estomac se logerait une belette enragée. Jamais je n'aurais cru qu'une absence d'esprit unique et isolée pourrait tout me faire perdre. Jamais je n'aurais cru que c'est en étant gentil que je gâcherais ma vie. "
Simon Gingras
***
Jamais je n'aurais cru
que c'est en étant gentil
que je gâcherais ma vie.
Tout prendre aux uns,
pour tout donner aux autres,
sans que jamais on ne me demande
"Toi, pauvre Perdu,
que veux-tu?"
À elle seule
la question
aurait de quoi
faire frémir mes yeux.
Et parce que je me méfie
de ce qui est trop
facilement intelligible,
on me croit niais,
on me juge muet.
Et puis parce que je me tais,
on en conclue une indépendance farouche,
et un cœur de pierre.
Simon Gingras
***
Ce que je pense de tout ça, mon cher Simon, c'est qu'il n'y a pas que nous qui pensions qu'écrire autant fasse autant de bien que de mal; je m'explique:
nos origines, exactes, celles que l'on ignore tous les deux, elles, sûrement qu'elles le savent, mais nous, pauvres Perdus que nous sommes et serons à jamais, ne le saurons jamais, en tout cas pas de notre Vivant...
Je ne pense pas donc je ne suis pas
On aurait pu écrire des mots aussi violents que paisibles, on aurait pu aimer n'importe qui mais pas n'importe quoi, on se serait peut-être dit des mots méchants, mais comme nous sommes des Gentils, nous nous tairons et nous nous ferons muets, niais, inquiets et....sans regret...Il y eut des moments de Paix puis les mouvements du Guet, puis ceux de la Guerre, et les tiens ...
Pour les Mères et Fils
Toi qui m'a fait
Toi qui te tais;
Moi qui te buvais
Toi qui en mourrais;
Ne serons jamais muets
Ne serons jamais défaits;
Nous, si imparfaits
Nous si sans regrets
Toi la Mère, moi le Fils,
qui ensemble font le Guet
L.L.
Simon a dit:
Courage, Amie.
The Swamp’s Song a dit:
Merci, Compagnon.
Lundi, 4 juin 2007
LE CYGNE NOIR
Une véritable amitié est "aussi rare qu’un cygne noir"
Emmanuel Kant
La véritable amitié ? Aussi rare qu'un cygne noir ?....Pour en savoir plus long: peut-être lire ce qui suit…Après ça, m'arrêter pour penser, et puis recommencer à lire...
***
Aujourd'hui, l'amitié m'a encore une fois séduite;
l'amitié venue tout droit du sourire de l'Afrique.
Mariama, la frêle petite sœur qui ensoleille mes ombres,
qui brille dans le noir et réveille mes catacombes.
Merci d'être là pour calmer les eaux de ma tempête.
Merci d'être là pour vaguer les maux de mes êtres.
La nuit est claire, le sapin la guette dans la verrière.
La nuit est ma mère, le Lapin la projette dans la Lumière.
elquidam
le 4 juin 2007
Il n'y a pas de mal à être né dans une basse-cour
lorsqu'on sort d'un œuf de cygne.
Hans Christian Andersen
Le Vilain Petit Canard
Mardi, 5 juin 2007
LE PARC MONCEAU
Pour Simon
Au Parc Monceau
Entre les grilles et les arceaux
Les enfants sages ont des cerceaux
Au fil de l'eau
Dissimulés dans les roseaux
On entend piailler les oiseaux
Le Parc Monceau
Petit morceau de mon histoire
Le vieux monsieur des balançoires
Les cygnes noirs
La ville
Était à l'autre bout du monde
Entre le lac et la Rotonde...
Au Parc Monceau
Entre les grilles et les arceaux
Les cours d'histoire avaient bon dos
Près du métro
Elle m'attendait sans dire un mot
J'ai pris sa main comme un cadeau
Le Parc Monceau
Premier baiser de mon histoire
Sur un des bancs d'une allée noire
Un peu d'espoir
La peur
La folle envie d'oublier l'heure
Ma main posée contre son cœur...
Au Parc Monceau
Entre les grilles et les arceaux
Le bonheur a fait son berceau
Pour nos seize ans
La pyramide et ses mille ans
Nous avait cachée des passants
Un parc en France
Petit morceau de mon enfance
Où j'ai trouvé l'adolescence
Un jour de chance
Un square
Bien à l'abri dans ma mémoire
Quand j'y retourne par hasard...
Au Parc Monceau
Entre les grilles et les arceaux
Entre les gardes et les landaus
Au Parc Monceau
Entre les fleurs et les moineaux
Les cours d'histoire avaient bon dos...
Yves Duteuil
***
Les Cygnes Noirs...un beau hasard
Les Cygnes Noirs...par un beau soir.
Encore une fois, pour être ensemble,
Dans ce Paris, lieu vert du lumineux...
Merci à toi, Compagnon,
pour la splendide découverte
de Mihály Munkácsy.
Il est heureux que nous n'ayons pas que
les mots pour enluminer nos yeux...
L.
Mercredi, 6 juin 2007
LA PAIX DES TRABOULES/D-DAY
Les Heures tournent,
le Temps papillonne;
Les Cadrans déraisonnent,
les Minutes s'ajournent…
Les Secondes s’aiguillonnent
au Temps qui se meurt;
Les Jours s’enfilent
dans les Gens qui s’écœurent.
Nos Amours qui défilent
devant les Gens qui s'étonnent
d'un Marcheur en grande forme.
On lui donne des pommes,
ils lui donnent des prunes;
Pour ses restes d'automne,
pour ses restes de brume.
Les Abeilles rayonnent
dans les ruches doyonnes;
Les mots cultivent un Rêve
dans la Forêt beauceronne...
Les Bêtes sans leurs peaux,
les Cygnes sans leurs plumes;
Les Bêtes sans leurs mots,
Les Aigles sur leurs dos...
Lièvres, Loups, Coyotes, Hiboux,
toujours un peu caverneux
quand il fait trop fou,
quand il fait trop chaud…
Depuis le Lyon des traboules secrètes,
les mots trappeurs qui déboulent dans ma tête;
Depuis le faible rayon d'une fable qui la déroule,
les Pigeons d'argile pour qui encore je roucoule.
elquidam pour le Coyote
06-06-07
18-02-08
IN MEMORIAM
Ciel de Normandie
Photo: L.Langlois
Parce que je n'oublierai jamais le Sang des Armés ni celui des Désarmés...et de ce 9 septembre 2002, jour J des Langlois, grande sœur et petit frère, qui ont marché côte à côte dans le Grand Cimetière d'Omaha Beach, sous la pluie, avec et contre le vent, leurs lèvres muettes, leurs cœurs en compote, leurs yeux mouillés, leurs jambes molles, leurs cœurs à ON, leurs âmes à OFF...Parce que jamais je n'oublierai cette odeur de napalm, celle qui sentait si bon le matin, en quelque part au Vietnam...Les temps ne changent pas vraiment....
Les Anglais et les Américains débarquent en Normandie pour lancer l'assaut final contre l'Allemagne nazie. C'est l'opération Overlord, qui a réuni 4,266 navires et péniches de débarquement, dont 722 bâtiments de guerre. Elle est la plus grande opération de ce type jamais réalisée. A 6h30 ce 6 juin, débute le "Jour le plus long". Il va rendre mondialement célèbre les plages du Cotentin, rebaptisées à l'américaine, pour l’occasion : Utah Beach, Omaha Beach…
Jeudi, 7 juin 2007
ONE OF MY EYES
Y’a comme un parfum de mort dans l’air, pas la mort des cadavres, mais celle des cœurs brisés.
Simon Gingras
5 juin 2007
Une odeur de cœurs brisés, comme celle qui sent le brûlé…
To you, Image Maker
You paint my heart, you cross my veins; I'll never forgive all of our pains like I'll never forgive all of what you do for me. I will never forgive that smile around your lips. You know, one day, I will meet an old guy who wears your black wrap and also long grey hair...Like we know one day that I will give him all of my new words, and one of my eyes...
Dimanche, 10 juin 2007
GRAND PRIX
Dimanche, le 10 juin 2007, il y aura une course cet après-midi dans la ville de Montréal. Il y aura une centaine de milliers de personnes qui la verront de près, et plusieurs autres qui la regarderont de loin, via leurs petits et grands écrans. Est-ce que le soleil sera de la partie ? On s'en fout, puisque la course aura lieu quand même. Cette odeur d'essence qui envahira la piste et les alentours, le bruit qui grondera pendant près de deux heures, et plus tard, après la course, celui qui se fera dans les restos et les boîtes de nuit de la ville en effervescence, les restos pleins à " craquer " de filles à moitié nues avec les beaux mecs qui les accompagneront, grands, blonds et velus, et le champagne avec le caviar, et les fraises avec les cigares...
Oui, la vie est belle quand elle roule à 250 km/h, mais y'a pas qu'au Grand Prix du Canada qu'on roule en toute beauté, et en toute sécurité: regardez-moi Colin, ce jeune pilote, dans son petit bolide, il course sur le Circuit Imaginaire et ensoleillé que lui a dessiné à la craie blanche son aimable Père. Et son grand frère, Xavier, qui lui a opté pour la course...à pieds...Dans ce Vide qui ne demandait qu'à être rempli, l'Art encore une fois est venu à la rescousse de nos néants créatifs...De là-bas j'entends les moteurs ronflants de la Cité, mais d'ici, de la Capitale, je vois, j'entends et je sens toutes les odeurs de Tracy. Croyez-moi, il n’y a rien qui vaille autant pour moi que le plein d'amour de cette photographie venu du Vide et de la Lenteur que toutes ces technologies inventée pour les gens avides de Vitesse et de Peur...Dans le centre de cette Piste Imaginaire il y a Mortifer, personnage calcaire, qui se repose au soleil après son long hiver...
For Simon
As you know and as I say: your LOVE is...everywhere,
EVEN in that piece of chalk...
;-)
9-06-07
LE 10 JUIN 1997
Écrire est une tentation de diversion et un acte insensé d'oubli de soi.
Victor-Lévy Beaulieu
Extrait de Oh ! Miami, Miami, Miami
RIEN N'ARRIVE PAR LE SEUL FRUIT DU HASARD. IL FAUT PROVOQUER LES ÉVÉNEMENTS, ALLER AU-DEVANT D'EUX, FAIRE LES PREMIERS PAS.
Ben Weider
in Québec Entreprise
C'est avec désolation que je viens d'apprendre que le cher et honorable colonel Gueguen est décédé le 15 février 2003...Je mets le lien qui nous relate sa carrière de combattant. On peut l'apercevoir avec Ben Weider, l'homme qui possède plusieurs pièces de collection en ce qui attrait à Napoléon Bonaparte. Je pourrai raconter un jour à mes petits-enfants que j'ai été entourée un certain 10 juin 1997 par trois hommes de bonne volonté: Victor-Lévy Beaulieu, Ben Weider et le colonel Émile René Gueguen. Et que dans ce livre des plus beaux poèmes de la langue française il s'était glissé une erreur à propos de l'Isolement: on avait attribué à Alfred de Vigny ces mots admirables alors qu'ils étaient bel et bien d'Alphonse de Lamartine. Dans une autre lettre à Monsieur Beaulieu j'avais rectifié L'ERREUR..
Et voilà, il y a maintenant 10 ans de cela déjà, le 10 juin 1997, que se passait l'une des plus belles soirées de ma vie en la brillante compagnie du sieur des Trois-Pistoles, une soirée inoubliable, avec vue sur le fleuve, chaleur, et petits fours, vins, livres et troubadours...Jamais je n'oublierai ce jour...jamais...jamais...jamais…
Mercredi, 13 juin 2007
LES DEUX PAPILLONS
Papillon de Jour,
Papillon de Nuit,
Hier je t'ai vu
rôder dans l'Ennui;
et cette nuit,
ou tôt ce matin,
je le sais,
je t'ai revu.
Sur ma main,
dans mon rêve...
à moitié fini.
Il y a des jours comme ça... On aurait dit qu'il voulait nous dire quelque chose à Mariama et moi, on aurait dit qu'il voulait entrer dans la voiture pour être pris, ou compris, entre nous deux, rien de plus, rien de moins, mais il n'a pas osé le faire, il a préféré aller ailleurs. Ce qu'il avait de grandes ailes ce papillon; elles étaient noires et blanches, comme Mariama et moi. Ce qu'il était beau aussi, mais hélas il a fini par s'en aller papillonner ailleurs. Le reverrai-je un jour ? Je ne sais pas. Un autre semblable peut-être, mais jamais aucun comme celui-là. Ou peut-être bien seulement dans un autre de ces rêves à moitié fini. Maintenant je sais pourquoi un baiser de papillon ça peut donner des ailes aux L....
Mercredi, 13 juin 2007
LUDOVICA
pour Serge Alain
Tout en me promenant
dans l'Océan d'images,
me suis retrouvée ce soir
au devant de ce mirage.
Une artiste, une autre.
Couleurs à sa fenêtre,
et dans les miennes.
Québec, encore elle,
toujours plus belle,
toujours plus chaude.
Avec vue sur le fleuve
ou sur les montagnes,
pouvoir toujours l'aimer
du soir jusqu'à l'aube.
Jeudi, 14 juin 2007
LE CHAMP DES CYGNES
La bague d'Émois que la terre enretourna. La bague au doigt du monde qui en est LÀ. Les restes de toi & moi quand le Temps va. Que le Coq chante par 3 fois, et l'on se taira. Que le socle en 2 se fende, et le 11 se défera. Que le Toc sur nous fonde et le Fer et la Loi. Il n'y avait pas vraiment d'histoires ce soir. Il n'y avait que le Blanc et le Noir, ensemble. Y'avait que nos pas fantômes sur le trottoir gris. Avec mes poèmes il a fini par faire un collier. Avec mes je t'aime, il a fini par être mon allié. Avec mes fredaines j'ai fini par m'agenouiller. Ne pas écrire n'importe quoi et à qui que ce soit. Ne pas mourir n'importe quand et à qui de droit. Ne pas sourire à tout venant, ni à toi seulement...
L.L.
14-06-07
Vendredi, 15 juin 2007
SO WHAT?
Pour réussir sa vie,
un homme doit faire un enfant,
écrire un livre
et planter un arbre.
Compay Segundo
chanteur cubain
SO WHAT?
The Color Purple////into my KIND OF BLUE
will always remember me that soul's sound.
So, when my father listened to it, I was near,
and when he played trumpet I had no FEAR...
Lundi, 18 juin 2007
THE BABY CROW
La vie est finie quand tu ne surprends plus personne.
Coluche
This morning a little bird, a baby crow I think, smashed his head against my kitchen window. For a moment, I thought he was going to die, but a few minutes after his accident, I thought that he was still alive, because he wasn't in my backyard anymore. I don't know where he can be tonight, but I hope that he's with his mother, under her hot black wings...Before his disappearance, I saw his mother on my clothes line, she was watching him in his distress. I don't know if she helped him to fly away again, maybe he was able to do it himself. One day I read that we, humans, don't have to take care of wounded beasts, we must leave them alone and Nature does the rest, Nature knows what to do in that case. We don't have to be sad about those things, but it's always surprising to see it...I found a similar story on the Net about a baby crow, here it is...
N.B. Merci à Simon Gingras pour la " correction "...
Lundi, 18 juin 2007
QUAND…QUE
QUAND QUE/IL FAUT.
Cruelle incognita a rédigé la première partie (en caractère gras) le reste c’est elquidam, i.e. moi.
Quand t’es coquille/J'ai l'air fragile. Quand t’équilibre fragile/J'ai de l'air à conditionner. Quand t’es bulle noire/Je crève d'ennui. Quand t’es grise mine et coagule/Je saigne encore plus. Quand t’es sourde comme le mur/Je te défonce. Quand tu vis couteaux/J'ouvre la veine noire Destinée. Quand y’a plus d’infos à la radio/Je ferme la télé. Quand t’es curieux comme néant/J'ouvre ma fenêtre. Quand t’as un vaste appartement (dans le crâne)/Je déménage. Quand t’as des casseroles dans la tête/Je fais du bruit. Quand tu parles minis/Je gagne à la Loto. Quand tu te dis c’est fini/Je recommence. Quand tu dessines des trajectoires vers le bas/J'imagine le haut. Et des flèches qui se confondent sur papier ligné/J'arquebuse les eaux. Quand tu te laisses flotter et que ça te fait des écharpes/Je détricote le Temps. Quand tu réfléchis en one track mind/Je rayonne sur la Tablette. Quand ça se fait pas/Je le fais quand même. Quand tu fais des interviews en formes de croisières/J'empoissonne les rivières. Quand tu passes le micro et que tu te mets des écouteurs/J'écoute ce que tu écris. Quand tu fermes les yeux rien que pour mieux capter/Je recouvre les Sens. Quand y’a pas assez de lumière pour le visuel et que ça devient tout pixélisé/Je déterre les Gens. Quand tu dis toujours oui/Je prononce des noms. Quand tu laisses tomber des cutes sur le plancher/Je ramasse des images. Quand t’as du papier mâché sur la langue/J'aspire le Vacuum. Quand tu te dis que t’as finalement tout dit sans dire/Je cuisine mes restes. Quand ça résonne fois trois/Je divise par deux et demi. Quand t’en a rien à foutre et que c’est trop vrai/Je fais des FAUT pas. Quand tu fais des métaphores en formes de pieux secrets/Je dévalise tes bagages. Quand t’as plus envie d’être able to reach the phone at this moment/Tu ouvres mes fenêtres.
Ouvre la fenêtre. Lire, écrire, finir par aller dormir. Re-tirer les rideaux, entrevoir à travers le ventre des oiseaux puis ouvrir toutes les fenêtres. Quand on fait des interviews en formes de croisières on peut également faire de la musique en formes de poires...
C.I. a dit: C’est génial !
elquidam a dit: Gêne-ial, mais juste QUAND QUE c’est dû. ;-)
Mercredi, 20 juin 2007
UN THÉ DE NOËL AU CHÂTEAU
Aujourd'hui, pour faire changement, une visite guidée au Château Frontenac, en compagnie de mon groupe et de la beautiful and so lovely Lady Charlotte. L'histoire en bref de cet hôtel renommé de la Capitale, le plus photographié au monde, racontée ici par un personnage fantôme qui l'a inauguré en 1893. Vraiment enchanteur, une invitation...pour tous les sens...
L'Oeil, aussitôt captivé par la grandeur des lieux, la chaleur des boiseries, la froideur du marbre a été aussi séduit que l'Oreille, qui elle l'est par le son feutré que font nos pieds sur les tapis légendaires. Nous avons pu admirer cette fameuse boîte aux lettres en laiton située au quatrième étage si je me souviens bien, cette boîte où l'on peut y déposer notre courrier, ou nos lettres d'amour, comme celle que l'on retrouva après quelques ans, une lettre d'amour restée coincée...entre deux étages...
Un autre de nos sens touchés par ce géant qu'est le Château: le Goût, celui qui est aussi bon pour le confort de ses chambres que pour celui alléchant du Champlain, son restaurant réputé. Nous n'avons pu entrer dans cette splendide salle à manger, mais nous avons pu voir les fines herbes que Jean Soulard, le chef exécutif, cultive dans les jardins de SON Château...
Notre visite ne dura qu'une toute petite heure, mais elle fût des plus intéressantes. Notre guide, d'une gentillesse exemplaire, sait comment intéresser son public, les plus jeunes comme les plus vieux...C'est tout de même un endroit rempli d'Histoire, entre autres celle de cette fameuse rencontre qui réunissait trois importants chefs d'état, ceux qui ont élaboré les plans du D-DAY....Et ce salon du Petit-Frontenac, là où la vue est absolument imprenable sur le St-Lawrence river, l'une des vues les plus romantiques de Québec...Oui, on se serait vraiment crus à un siècle d'aujourd'hui...Et à la boutique Cupidon, là j'ai acheté une boîte de Christmas Tea, ce thé aromatisé à l'orange et aux épices, le rêve d'être une grande amie de Lady Charlotte n'a pas fait que m'effleurer l'esprit...Demain matin, même si ce sera le jour le plus long de l'année il se peut bien que ce puisse être également le plus court...puisque ce sera...Noël...J'espère que les fantômes du Château ne m'oublieront pas...
Don't be fooled by the seasonal moniker-- this premium Ceylon black tea flavored with spicy cinnamon, pungent cloves, and tangy orange peels is a treat worthy of year-round enjoyment. One sip of this taste treat and you'll know that Christmas has come early.
Je dois maintenant fermer les yeux et rêver un peu à ce que devait, ou pourrait être, une nuit passée dans ces lieux magiques, lieux d'une ville de plus en plus...amoureuse...Mais avant, un clin d’œil spécial à M. Serge Alain, qui entretient un site tout à fait magnifique sur la ville de Québec, ses quartiers, son histoire et entre autres celle du Château, il se nomme Ludovica...
Et aujourd'hui, mercredi 20 juin 2007, un autre de ces beaux hasards...nécessaires: M. Alain qui nous parle de " style château " de fenestrage, de Jeanne, de l'architecte Raoul Chênevert, auteur des plans de la Maison Gomin et de l'Hôtel Clarendon, un autre hôtel légendaire de la Vieille Capitale, où j'ai dernièrement eu l'occasion d'y faire une journée d'observation à la réception. Beaucoup de beauté donc en perspective. Si on veut être LÀ en même temps qu'ailleurs, je vous invite à le consulter, un peu comme un nouvel oracle.
Québec, cette " ville de joie ", dont je suis tombée littéralement amoureuse il y a maintenant presque 29 ans...
Et pour vous, Sieur Alain, un poème ;-)
Québec, tes Plaines et ta Citadelle,
Québec, ton Château et ton Fleuve;
Québec, tes Gens, leurs rires et sourires,
Québec, ta fontaine et tes ritournelles,
Québec, tes avenues et tes ruelles
Tout comme au premier jour
tu sais que je t'aimerai toujours;
Et tout comme au dernier
apprendrai à reconnaître tes amours,
à y mettre des dentelles à leurs fenêtres...
Aujourd'hui tout comme dans tes hier,
ensemble, à jamais, dans nos travers;
Aujourd'hui, ici, en plein été,
Avant-hier, ailleurs, depuis l'hiver,
Ici, en allés, ailleurs déportés...
Ici, en vérité, ailleurs emportés...
L.L.
20 juin 2007
Et pour terminer: pour "bouter les anglois ", Jeanne et compagnie:
Le 8 mai 1429 au soir, l'anglois est vaincu,
il se retire, il lève le siège. Orléans est libérée.
Serge Alain dit:
Merci pour ce beau billet... ainsi que pour les fleurs !
The Swamp’s Song a dit:
Comme le chantait Brel: les fleurs c'est peut-être périssable mais ça sent tellement bon..;-) Et pour le XMas tea, c'est vrai que ça sentait Noël ce matin dans la maison; en ce jour le plus long, The Tea Day. Merci de votre passage à ma fenêtre.
Tea Lover a dit:
Quel beau château !
3 septembre 2007
Jeudi, 21 juin 2007
J’AI RATÉ LE PRÉSIDENT
Via le Soleil je viens d'apprendre une nouvelle: une demi-heure avant mon arrivée au Château un certain Bill a eu la même idée que moi, c'est-à-dire qu'il a eu envie d'une glace... En effet, Mister Clinton, le conférencier le mieux payé au monde, qui était " de passage dans la Vieille Capitale hier midi, s'est arrêté sur la Terrasse Dufferin et a mangé...une glace. Je sais pas si c'est au même endroit où Mariama et moi avions dégusté les nôtres quelques minutes plus tard, mais rien, absolument rien ne laisser présager qu'un ex-président des USA avait foulé le parvis de la Promenade du Château...Dire que j'aurais pu dire que j'avais vu un président américain une fois dans ma vie, mais bof, j'en ai déjà vu un autre, mais il était six pieds sous terre...
J'avais 16 ans, ou 11, je ne me souviens plus c'était lequel des deux voyages que j'ai fait en Caroline du Sud, mais bref, nous nous étions arrêtés au Cimetière d'Arlington, à Washington, pour aller visiter la tombe du Président Kennedy, là où une flamme éternelle y brûle. Mais ce qui m'avait frappée le plus n'était pas la tombe de John F. mais plutôt celle de son jeune frère Robert, elle était beaucoup plus ordinaire...Voyez ce qu'une simple glace et un ex-président américain de passage peut venir faire émerger comme souvenirs dans ma petite boîte crânienne... Cré Billy !!
Serge Alain a dit:
Étant encore très jeune à l'époque, les assassinats de John et Bob m'ont beaucoup marqués. Surtout en ce matin de juin 1968 où je me levais pour aller à l'école et où mes parents me pointaient l'écran de télé où ce pauvre jeune homme était étendu dans sa flaque de sang, un chapelet dans les mains... Je ne l'oublierai jamais.
The Swamp’s Song a dit:
Cette photo, je l'ai conservée précieusement, elle fait partie d'un certain passé, celui de ces matins tristes, celui où l'on se rappelle amèrement de la peine d'une mère et de la douleur d'un père, celui d'une petite fille de 11 ans qui était presque tombée amoureuse de Bobby Kennedy, et de tous les Kennedy...une petite fille qui un jour avait vu John-John et Caroline, assis tous deux au bord d'une chaîne de trottoir de Washington; ils étaient des enfants comme nous eux aussi, c'est mon père qui les avait reconnus. Jamais je n'oublierai cet après-midi là, il faisait nuageux, nous passions dans la ville pour voir la Maison Blanche et le Capitol...Nous nous en allions vers la mer...Pour l'assassinat de Bobby, jamais moi non plus je n'oublierai ce temps de juin, celui de 1968...
Serge Alain a dit:
Ce qui me rend nostalgique, c'est que cet épisode date maintenant de presque 40 ans !!! Mais voilà, c'est ainsi que la vie va. Une anecdote, pour rire sur le sujet, si c'est possible... Mes jeunes potes au travail, ces dernières années, je leur avais aussi parlé de ce moment de 1963 où le tailleur rose de Jackie, maculé du sang de son mari, m'avait aussi bien marqué. Elle ne s'était pas changée le jour de la mort de John et avait clamé devant le monde entier quelque chose comme: "Je veux qu'ils voient ce qu'ils ont fait!"... ... et le jeune Vincent de me prendre dans le tournant en me demandant: "Un tailleur rose? En 63, la télé n'était-elle pourtant pas en noir et blanc?"...Ouais, on s'étaient esclaffés et j'ai dû me justifier en disant que les documentaires "après le fait" étaient en couleurs... mais oui, ça m'avait marqué, en ce 22 novembre 63... et en ce matin de juin 68. Bon, je n'était qu'un gamin. Aujourd'hui, le Baby-boomer commence à divaguer dans ses souvenirs, pourtant si profonds!!
The Swamp’s Song a dit:
Le rose Kennedy, oui, quelle belle couleur avait ce célèbre tailleur que portait Jackie O ce jour-là, et à la perfection. En bons quinquagénaires que nous sommes tous deux, combien de fois avons-nous pu voir cette scène éclaboussante dans le sanglant soleil de Dallas ? Des centaines de fois sûrement. Une scène inoubliable.
Serge Alain a dit:
Et oui, il me semble (?!!) dans mon souvenir que le soleil à Montréal était aussi radieux ce jour-là... J'avais beau n'avoir que 7 ans à peine, je ne comprenais pas la raison de ce meurtre mais je restais fasciné par la popularité de ce monsieur K. (rien à voir avec l'autre Monsieur K., celui de Franz K. ... quoique... (cf.:Le Procès)) et je ne pouvais faire autrement que partager la consternation du monde entier.
The Swamp’s Song a dit:
C'est étrange comme ces souvenirs nous rappellent que nous avons été enfants nous aussi, ;-) mais il me semble qu'à Laval-des-Rapides ce jour-là, que le temps était plutôt gris, et comme je suis plutôt sceptique de nature, bah je suis vérifier ça sur Environnement Canada, et effectivement il faisait du...brouillard ;-) C'est vraiment fantastique ce " service ". Je vous mets le lien ici.
http://climat.meteo.gc.ca/climateData/hourlydata_f.html?timeframe=1&Prov=QC&StationID=5415&hlyRange=1953-01-01|2013-02-14&Year=1963&Month=11&Day=22
Vendredi, 22 juin 2007
STORM
Juste parce que peut-être que...sinon...
Juste parce que peut-être que...tempête...
Juste parce que peut-être que...ton nom...
Juste parce que peut-être...dans ma tête.
L.L.
22-06-07
Samedi, 23 juin 2007
TERRA INCOGNITA
Schmargendorf, mardi 26 février 1901
[…] ta silhouette – encore si tendrement, si précisément consistante pour moi à Waltershausen s’est perdue progressivement à mes yeux comme un petit détail dans l’ensemble d’un paysage pareil aux vastes paysages de la Volga, et où la petite isba visible n’était plus la tienne.[…]
Correspondance R.M. Rilke/Lou Andreas-Salomé
Gallimard, Collection du Monde entier, 1979.
Texte établi par Ernest Pfeiffer.
Traduit de l’allemand par Philippe Jaccottet.
Cruelle Incognita a dit:
Les images cruelles ont souvent des épines (du bout des doigts de l’œil) Et les terres inconnues Des longues vues qui s’éveillent En constance mouvances Et puis des miroirs étranges Apparaissent toujours Aux quatre coins en détails curieux Et les silhouettes creuses Ont des goûts de terres Qu'il faut mastiquer longuement En attendant la prochaine apparition (-tendre-)
The Swamp’s Song a dit:
Les eaux-mages. Les eaux nagent. La terre goûte. Le temps coûte. La prochaine APPARITION aura toujours lieu LA NUIT (et en gris). ((et aux 4 coins)))))(((((((((échos))))))))))
Dimanche, 24 juin 2007
LES VIERGES-CYGNES
Nine Worlds I know,
Nine that run through Yggdrasil,
From high above,
To deep below.
Dans les croyances les plus anciennes, les Valkyries étaient considérées comme déesses des cadavres, représentées par les "corbeaux-charognards". Leur nom signifie littéralement "celles qui choisissent les morts ". Anges sombres de la mort, esprits funestes de la tuerie, tels des oiseaux de proie, elles volaient au-dessus des champs de bataille et des mers, funestes représentantes de la mort et de la vengeance. Elles sont horribles et téméraires, elle se repaissent des corps écartelés et ensanglantés. Leur sinistre mission se reflétait dans les noms qu'elles portaient : Hurlante, Criante ou Furieuse, Enragée.
....
Aussi, à partir de cette époque, la légende des valkyries se modifia encore un peu, elles furent considérées comme des demi-déesses et le folklore les fusionna avec les Vierges-Cygnes. Avec cet attribut, on comment à décrire les Valkyries comme de blondes et vierges jeunes femmes qui par des moyens magiques se transforment en cygnes pour traverser le ciel et l'eau. Dans la culture populaire, le cygne était vu comme un augure…
C'est la Voix d'une femme
C'est la Voix de Jeanne---
C'est l'amie de Jules
C'est l'amie de Jim...
Ils étaient 3 très à l'étroit.
Ils étaient 3 tous à la fois.
Mais parfois quatre,
et parfois sang ----
***
(Albert à Catherine):
Je voulais t'écrire ça
en écoutant du Malher,
en pensant à toi,
et au 4ème mouvement
C'est l'Été mais on gèle.
Tu es ressuscitée,
mais rien qu'avec une aile.
***
On veut que l'Amour hante,
on veut que l'Amour se penche.
On épouse alors des filles mourantes
parce qu'on veut que l'Amour entre.
Puis on se met à écrire
des symphonies de dédain,
pour aller pétrir des seins finis
dans le creux de nos mains amies.
Quand on cueille des fleurs de verre,
on finit toujours par être un peu sur les nerfs.
elquidam
23-24 juin 2007
Dimanche, 24 juin 2007
SOLEILS DE MINUIT
Pour Simon
Minuit 07, j'arrive de chez mes voisins, je sens le feu de partout, de mes jeans jusqu'à mes cheveux, c'est la fin de la Saint-Jean et nous avons passé un agréable moment Jean-Paul, Mado, Gaétan, Lise, Eddy et moi. Le Soleil, le Rire, le Temps, le Reste, les Gens, voilà, c'est la Vraie Vie qui vient de recommencer. C'est officiel maintenant, l'Été s'est installé dans nos cœurs...et dans nos cours, et dire qu'il n'y a même pas encore eu de vrai orage. Des pensées envers Mortifer, qui elles aussi sentent le feu orangé, sont venues tourbillonner auprès de mes yeux amoureux. Mes yeux qui je l'espère bien auront encore à contempler l'espace privé de nos petits bonheurs ajourés, ceux qui aiment se passer dans ces soirées interminables autour de nos feux respectifs, ceux qui ne cesseront pas de se multiplier pour tout le reste de la Belle Saison. Qu'il nous soit ainsi permis à nous, Amis de la Lune et du Feu, de ne pas que se contenter d'histoires à coucher dehors...à la Belle Étoile. C'est pas croyable, mais je pense que j'ai réellement célébrer mes 15 ans avant-hier. Mais dites-moi, est-ce que la Lune est entrain de se remplir ou de vider ? Bof, peu importe, je sais que demain soir elle aussi se couchera là, avec moi...
Lundi, 25 juin 2007
L’AMOUR …ENFERRÉ
une voix, un jet, un souffle, je ne sais....une voix...objet, détenue en l'Inquiet. Ferré m'a appelé hier, il s'était branché; ce net plus ultra que les ondes du Diable...Excusez si je me suis trompée de ligne, il est vrai que je ne sais plus être digne..Avec le temps...vrai qu'on n'aime plus...
***
Pour entendre des mots, ou revoir un visage...
Lundi, 25 juin 2007
Eté ‘71
Et tout a des goûts de terre
Et je me dis que je vais devoir y retourner
CRUELLE INCOGNITA
Saint-Émelie-de-l'Énergie, ça me rappelle un certain beau souvenir d'adolescence…
Mon père nous y avait emmenés, moi, mes frères et ma cousine Céline. C'était des chemins de terre pour aller là où les fenêtres de l'auto étaient toujours ouvertes…Notre voiture: une station wagon Meteor 1966 je crois…Nous avions eu les cheveux tellement grichous...des vrais afros. On avait fait ça aller/retour depuis Notre-Dame-de-la-Merci...Fatigués, mais contents...Nos souvenirs d'été, toujours les plus beaux...toujours, à part ceux de Noël...
Denis, Martin, Ti-Bi, Céline, Louise, Mario, Raymond
avec leur Mémère adorée à Notre-Dame-de-la Merci
en mil-neuf-cent soixante et dix quelque chose...
Mardi, 26 juin 2007
NULLE PART
L’ancienne alliance est rompue: l’homme sait enfin qu’il est seul dans l’immensité indifférente de l’Univers, d’où il a émergé purement par hasard. Non plus que son destin, son devoir n’est écrit nulle part. A lui de choisir entre le royaume des cieux et les ténèbres.
Jacques Monod
Le Hasard et la Nécessité
Quand les grands-pères, pères, oncles et jeunes frères,
quand leurs petites bouches vont finalement se taire,
ne me restera plus que l'envie de le faire, moi,
ce reste entier du tour de notre Terre,
ce reste entier du monde entrain de se défaire…
Être en vacances prolongées,
pour une période de temps indéterminé.
LA Mort imprimée de nos derniers moments,
ce repos qui mangera le feu sacré du présent pesant,
(et puis les pissenlits géants encastrés
dans les carpes invisibles du dit amant)
~~~
À mon oncle Marcel,
qui bientôt rejoindra
les Temps de l'Éphémère
Jeudi, 28 juin 2007
MÉMOIRES EN GRANDE FORME DE CŒUR SALÉE
CRAQUE PAS POUPÉE
Et tout a des goûts de terre
Et je me dis que je vais devoir y retourner
Cruelle incognita
Dimanche, 24 juin 2007
Les poupées sortent l'une de l'autre à l'infini, comme les nuages écumeux de la mer,
pendant que les hommes vont mourir, pris dans les filets.
R.Z.
to Jackie O
En tailleur de satin couleur crème,
une petite figure in de Jackie O...
Ne craque surtout pas Poupée !
Fais leur en plutôt voir de toutes les couleurs,
fais leur en plutôt voir par toutes tes manières...
qu'ils goûtent ainsi à volonté le fruit éclaté de la cervelle de ton mari
celui qui repose en paix sur ton Sein endolori...
qu'ils imaginent le bruit qu'ont fait les balles
dans les tympans de sa Nuit...
des balles perdues, des yeux goulus,
puis des fleurs, qui ont séché
tout comme des cœurs salés...
Le ton vivant de ton costume rose Kennedy,
Le ton mourant de son souffle froid verglacé...
Parce que rien de tout ça ne sera jamais effacé,
parce que rien de tout vrai émoi ne sera révélé,
mais ta mémoire, elle, engluée au bord de nos étés...
et les roses qui feront bien un jour par s'assécher...
Ne craque surtout pas Poupée,
Ne craque surtout pas, c'est l'Été...
LA NUIT D’ÉTANG
LA MER DE LA TRANQUILLITÉ, le très beau recueil de nouvelles de Sylvain Trudel, vient d'être sélectionné parmi les soixante livres de l'été selon les collaborateurs du quotidien français Le Monde. Un honneur mérité pour l'un de nos écrivains les plus inventifs et les plus exigeants. Au fait, en août dernier, mon article sur le sujet avait suscité pas mal de commentaires.
Tristan Malavoy-Racine
Voir le 28 juin 2007
UNE RIVIÈRE PERDUE DANS
UNE PETITE FORÊT ISOLÉE
DU RESTE DU MONDE
Dans les eaux boueuses de mon enfance.
Chape de plomb qui recouvrent mes épaules.
MOI-MOI-MOI
Ça sert à quoi le petit réconfort à la gomme ?
Ton silence vient d'ouvrir la voie de la vérité.
Mon îlot, mon refuge et mon phare
dans cette mer obscure du vide.
Merci d'être là---merci d'exister.
Dans un cul-de-sac
aux abords de mon existence
au cœur même de la lucidité.
Douter de l'immuable
Une issue ?
Prends soin de toi Émile.
Je t'embrasse XXX.
Peut-être que j'écris des mots
simplement pour écrire des mots
et que le reste
je m'en fiche !
Mon esprit machiavélique en serait capable.
Je remonterai prendre une bouffée d'air.
Comme un touriste fasciné par ce qu'il découvre.
Hier soir, j'ai porté le monde en moi, il était léger....
Simon a dit:
Ah, ce Malavoy-Racine qui en rajoute... je suis tenté de lui remettre son effronterie sous le nez, lui qui s'indignait de ne pas avoir eu son entrevue, comme si on le lui devait, comme si il ne pouvait pas y avoir autre chose de plus important pour Sylvain, qu'une entrevue stérile au plus grand torchon culturel de Mourial. Me revoilà fâché. (Ceci étant dit, bonne lecture mon amie !)
The Swamp’s Song a dit:
Remets-lui donc ça sur le nez, juste pour voir, juste lui donner une petite leçon. Ce mec, Tristan Malavoy-Racine, qui est-ce au fond, à comparer à Sylvain Trudel ? Est-ce qu'il a écrit quelque chose de mémorable ? Merci pour la bonne lecture, mais il ne faut pas que tu sois fâché pour des gens qui n'en valent pas vraiment la peine, et même pour ceux qui en vaudraient la peine, est-ce que ça vaudrait TA peine ?
P.S. Le VOIR, le plus grand torchon culturel de Mourial ? et de Québec aussi ??? ;-)
Simon a ajouté:
Qu'il ait écrit quelque chose de mémorable ou pas, ne m'importe pas. Il demeure qu'il a un pouvoir de parole, disposant de la Tribune du Torchon (je réitère), et que dans ce cas particulier (je ne pourrais pas parler des autres fois, ne le lisant pas), agissant sur un Ego froissé, il a utilisé ce pouvoir pour blablater, alors qu'il aurait dû se contenter de parler du livre lui-même, ni plus ni moins. Je le répète, je me répète, mais ne sachant pas pourquoi Sylvain ne donnait pas d’entrevue, il aurait dû se taire. Quant aux " raisons ", et bien ce n’était pas de ses maudites affaires. Oui, Torchon, au même titre que le " Métro ", que le " 24 Heures ", le " ICI ", le " Hour " ou le " Mirror "… on coupe des arbres pour nous imprimer trop de copies de quelque chose d’éphémère qui finit en tapisserie de parcs et de trottoirs (au pire), ou au bac de recyclage dans l’espace de quelques jours (au mieux). Je maintiens que c’est injustifiable, sachant ce que l’on sait. ÇA NE SERT À RIEN. Mais je m’emporte. Je ne sais pas si ça en vaut la peine, mais il y a des fois où je ne peux pas m’en empêcher. Et alors je prends la branche et je la casse. (Sourire) Bon, à la prochaine !
The Swamp's Song a dit:
Et qu'est-ce que tu fais APRÈS, avec tes branches cassées ? ;-) Un FEU ? Attention, c'est pas un blogue pour régler SES comptes ICI...;-) Sur ce, je te donne raison pour ce qui est des À la prochaine...chicane, Bûcheron ;-)
P.S. Le Facteur aurait-il abandonné son musée ? Ses tableaux ont peut-être besoin d'un coup de plumeau ? ;-) Bonne fin de semaine, Gardien.
Simon a encore parlé:
Désolé. Vous pouvez mettre mes interventions à la corbeille si elles sont déplacées. Je ne voulais pas importuner. Pour ce qui est du Musée, et bien il rouvrira ses portes bientôt. Le Gardien prenait des petites vacances.
Pour terminer The Swamp’s Song
(parce qu’elle aime avoir LE DERNIER MOT):
DÉSOLÉ, tiens, un mot que je commençais à oublier (sourire), mais si vous tenez à l'utiliser cher Gardien, je n'y vois aucun inconvénient, et sachez que vos " interventions" ICI, dans ma Swamp, sont (et seront) toujours les bienvenues. Et si mes commentaires vous ont fait penser que les vôtres pourraient se ramasser à la corbeille je m'en excuse, j'ai simplement voulu dédramatiser la situation en l'ironisant un peu; ça m'a rappelé ce qui se passait autrefois sur un certain forum, (sourire), un forum qui nous a permis vous et moi, cher Gardien, de faire NOTRE connaissance...un beau jour (double sourire)...En vous saluant bien bas.
L.
P.S.: Y'a un thermomètre rempli de mercure qui m'attend ;-) C'est un vrai bijou ce roman, je vous en reparle très bientôt.
Samedi, 30 juin 2007
HAUTE SÉCURITÉ
C'est ma Beauté que Jeffrey a trouvée en octobre dernier.
Ma Beauté qui selon moi est le plus malin des lapins.
Il connaît même l'heure où je lui apporte ses gâteries.
Il choisit ce qu'il préfère, il ne mange donc pas le nécessaire.
Mais bon, c'est tout de même juste qu'un pauvre petit lapin.
Et moi j'aime le gâter, j'aime le regarder, le flatter et l'aimer.
C'est tout ce dont il a besoin je crois, ça et les premiers soins.
C'est samedi soir, et les aéroports américains sont sous
haute sécurité.
Dimanche, 1er juillet 2007
LA GARE DU PALAIS
Le Charbon Steakhouse, LE steakhouse de Québec, situé dans la Gare du Palais. La quoi ? La Gare....du palais...;-)
Mais qu'est-ce qu'on peut être un (e) bon (ne) carnivore une fois de temps à autre. Ce steak, de coupe New-York, fondait littéralement dans la bouche (avec l'aide d'un bon shiraz australien). Le Charbon, oui, de quoi devenir un excellent anti-végétarien. L'ambiance, le service, l'espace, le style, bref, une excellente soirée passée en charmante compagnie, dont celle de mes deux fils, Jeffrey et Nelson, avec qui j'ai eu le plaisir de célébrer les futurs 18 ans de l'un et...les 76 ans de notre grand-(beau)-père, Walter...
Le temps passe si vite....Nelson, un bébé de 18 ans qu'hier encore je promenais en poussette à travers les rues tranquilles de Beauport, qui aujourd'hui prend de la bière, travaille en ville pour payer ses études, et qui est toujours aussi beau qu'au premier jour...Le 5 du mois de juillet 1989, un jour mémorable pour moi sa mère, le plus beau de tous mes poèmes, celui de sa naissance, mon deuxième petit homme, le mien. Merci à juillet...À noter, Jean Cocteau est né lui aussi un 5 juillet mais 100 ans plus tôt...
Serge Alain a dit:
En plus d'être un "rat de bibliothèque", je suis aussi un rat de restaurants... enfin, quand mes moyens me le permettent. Et je dois dire que dans mes excursions des dernières années, le Charbon fut l'un de mes moments les plus mémorables! Service, décor, bœuf, poisson, dessert, la note parfaite sur toute la ligne... Faut dire que l'addition était en conséquence ! Un autre de mes coups de cœur, si je peux me permettre une suggestion (un peu moins dispendieuse): Le Pain béni, sur la rue Sainte-Anne. Un ravissement! La Gare du... palais. Un jeu de mots comme j'en suis friand...et ordinairement assez talentueux en la matière ! Merci
The Swamp’s Song a dit:
J'ai oublié de mentionner dans ma note " imparfaite " que c'était mon mari qui avait acquitté la note...parfaite (pour le groupe, nous étions huit), une note pour le moins " salée ", mais ça en valait " savoureusement " la peine, nos palais ayant beaucoup apprécié, mais mon foie, lui, aujourd'hui, un peu moins...;-) Pour le Pain Béni, merci bien mon Père, c'est...noté, j'essaierai d'aller y faire mon tour prochainement, (en passant, n'oubliez pas que c'est demain l'inauguration de la Fontaine de Tourny) d'ailleurs, pour le Pain Béni l'une de nos jeunes pâtissières, qui a gradué cette année de l'École, y travaille, ce serait un plaisir de la rencontrer. Pour les mots, disons que ce sont mes meilleurs compagnons...de jeu...;-) Au plaisir.
Lundi, 2 juillet 2007
LA LISEUSE À LA FENÊTRE
Dieu a donné une sœur au souvenir et il l'a appelé espérance.
Michel-Ange
Sujet d'intimité familière que cette femme, dont le profil un peu empâté se retrouve, plus jeune, dans bien d'autres tableaux du maître, et cet enfant penché avec une charmante attention sur le livre, sans doute la Bible. Ter Borch n'allait pas chercher très loin ses thèmes d'inspiration, et l'enfant aussi était de son entourage, car nous le reconnaissons dans plusieurs dessins. Certaines des œuvres, telles que le Concert (Musée de Berlin) ou la Lettre (La Haye) annoncent la distinction calme de Vermeer, son cadet; d'autres telles que celle-ci évoquent Rembrandt avec une nuance d'ironie à peine sensible. Mais Ter Borch reste très personnel et il est le plus subtil peintre de la société hollandaise de son temps.
***
Merci à Simon pour la découverte de cet autre peintre hollandais, un de plus. Si Ter Borch est le plus subtil, Vermeer, pour moi, demeure sans doute le plus tactile, perceptible by the touch.(Webster's new illustrated Dictionnary, 1912).
Trente-six tableaux de Vermeer sont actuellement identifiés. Mais certains spécialistes réduisent ce nombre, certaines attributions étant contestées. J'apprécie la petite totalité de son œuvre, mais La liseuse à la fenêtre (1659) reste l'une de mes préférées, sans doute à cause du " sujet ".... Cette fenêtre, cette lumière, cette couleur unique, dans laquelle il installait la plupart de ses modèles, dans laquelle baignait Delft à longueur de journée, me réfugie en quelque part entre son dix-septième siècle...et le mien...Ça vient soudainement de me rappeler un des longs commentaires poétiques que j'avais envoyé au Coyote inquiet sur son blogue " antique" ...C'était le mercredi 23 février, on se connaissait d'à peine quatre ou cinq semaines; il avait écrit ceci:
LE JOUR FRAGMENTAIRE
Le jour est un amas de fragments.
D'abord il y a le réel, parfois tesson; d'autres, simple bousculade pleine d'haletants agréments. Le réel qui sonne au téléphone, que tu resignales, que tu tapes ENTER avec document attaché. Il comporte des chiffres, qui souvent se méconnaissent ou se répudient. C'est un jeu rude et alerte et qui se joue souvent en équipes nombreuses.
Puis il y le beau, comme un souffle sur l'âme, chaud aux frissons, frais à la brûlure. C'est un soleil ou une pleine lune sur le trampoline d'un champs d'hiver. C'est aussi au détour de la page d'un livre ou d'un silence de musique. C'est avant tout le sourire des filles comme des fleurs au torréro.
Puis il y le cœur, comme aider l'ancien motard qui traîne un boulet trop lourd et qui est tanné de caler et chez qui tu restes à souper pour ne pas contrevenir à la lumière de la nuit.
Puis il y a la paix parfois, un silence qui s'entretient calmement avec lui-même et qui se suffit sans applaudissements.
Puis il y a l'intelligence, la réflexion et la remise en question pour le bien de tous et de soi. La danse santé du doute. Le feu de camp du débat électronique. Les scintillements d'une étoile qui oriente les azimuts d'une époque étourdie. D'autres fois c'est un défi musculaire d'abstraction, tout simplement.
Puis il y a l'art, l'appel de son jeu gratuit, comme le plaisir constant dans la journée de l'enfant. La joie des mots qui disent tout à saute-mouton. La phrase qui vit toute seule et sa nombreuse descendance.
Puis il y a l'effort, la joie de souffrir de l'alpiniste, l'étourdissement bienfaisant de l'air raréfié.
Puis il y a... Puis il y a.
Des fois je me demande si on ne risque pas de devenir fous à avoir autant de facettes à nos heures, de casser en mille fragments sur le sol.
***
La Louve hurlante lui avait répondu ceci, comme un écho à son fragment (les derniers mots ne sont pas de moi, mais de DFD, un ancien jeuneauteur qui un jour avait publié SALE TEMPS POUR ÊTRE JEUNE)...
Un tableau, oui, on dirait bien en effet que c'est Vermeer qui vient de retoucher l'une de ses rares toiles. Comme lui, qui les équilibrait pendant de longs mois, le peintre des mots de ce jeudi matin splendide, lui, retouche ses phrases lumineuses, par l'essence silencieuse des choses qui le font parfois s'inquiéter, surtout quand la rigueur du climat de son cœur devient trop lourde à supporter...Lentement, sa toile se soulève, on la découvre; on ne veut plus qu'elle s'achève. Les lumières de son espace infini illuminent alors tous les sentiers mal éclairés de mon âme aux aguets de ses mots...
Oui, l'Art, dans sa complète gratuité, celle de la joie des mots, qui nous rappelle à lui, mais qui ne signale aucun numéro de téléphone, ni ne tape aucun ENTER sur un clavier, est peut-être le refuge le plus abstrait, mais aussi le plus sain, celui qui nous réconcilie avec tout le reste...
Les mots, sédiments d'émotions qui se déposent en nous, qui fossilisent le flou de notre mémoire vive, et qui se musclent à l'occasion d'une invective, merci pour eux, pour leurs couleurs apaisantes qui m'ont permis de longer une ruelle près du canal, à Delft, dans les bocages de la romance de Vermeer, sous un ciel couleur de mulot, avec des yeux couleurs d'oxygène et une âme d'orchidée...
Il m'avait répondu à son tour:
Bon, je prends ça comme un compliment ?...Sans blague, merci bien, Louise. Content que tu aies apprécié. Ma verbo-motrice, toué !!!!! ;o)
Louise lui avait dit:
Tout le plaisir est pour l'auteur...Bonne journée.
***
Et c'est encore ainsi, rien n'a réellement changé, Coyote, même si tu n'écris pratiquement plus rien sur ton blogue, je sais bien que les mots continuent de faire leur chemin en toi, mais ailleurs... qu'ici...
Mardi, 3 juillet 2007
LA FILLE DU ROY
Alain Lacaze
Symphonie Québec
7" x 5"
C'est peut-être seulement de la pure coïncidence encore une fois, mais hier après-midi, veille du 399 ème anniversaire de la ville de Québec, une reproduction, que je conservais depuis presque 29 ans maintenant, que j'avais acheté rue du Trésor, a fini par se faire encadrer. En effet, je me suis enfin décidée, après toutes ces années, de l'abriter décemment sous une vitre bien nettoyée, dans un cadre blanc et doré. Je me l'étais procurée lors de ma toute première visite dans la Vieille Capitale en septembre 1978. Mes fils qui ne l'avaient jamais vue l'ont immédiatement remarquée puisque je l'ai installée à l'entrée de la cuisine, au-dessus de la descente du sous-sol.
Non, ce n'est pas celle que j'ai choisie pour ce texte, mais c'est tout de même l'oeuvre d'un artiste qui expose ici à Québec et qui possède sa galerie d'art rue Saint-Paul, il s'appelle Alain Lacaze, je l'ai trouvée sur le site http://ruedutresor.qc.ca/francais/lacaze.html ...Je ne sais pas trop, mais cette sérigraphie représente, ou me rappelle quelque chose comme le passé, le mien, celui d'une jeune femme de 21 ans qui visitait Québec pour la toute première fois. C'était en septembre 1978...
C'était durant la fin de semaine de la Fête du Travail, j'étais venue en compagnie de mes parents et de Martin, le plus jeune de mes frères. Il avait fait un temps splendide tout le week-end. Nous étions logés au Hilton, au 16ème étage je crois bien, avec vue imprenable sur le Vieux-Québec. Nous avions joué aux touristes, en fait c'est ce que nous étions, nous, Montréalais d'origine.
Alors on fit ce que tout bon touriste se doit se faire, la première fois en tout cas, c'est-à-dire le sempiternel tour de calèche, agrémenté des commentaires habituels du cocher, puis le bon petit souper dans un bon resto de la ville, nous avions choisi le Petit Château, celui situé juste à côté du " un peu plus gros "; puis après, une longue promenade à pieds dans les rues un peu désertes de septembre, c'était la dernière fin de semaine de la haute saison dans ce temps-là...
Puis le retour à notre chambre, dans le confort capiteux du Hilton Québec; le confort certes, mais pas de quoi vraiment impressionner les jeunes voyageurs que nous étions à cette époque mon frère et moi, les sorties et voyages multiples ayant fait partie de notre prime jeunesse, nous avions plutôt l'habitude de dormir ailleurs, dans des hôtels confortables ...C'est le lendemain, le dimanche, que ma mère et moi nous sommes procuré une reproduction chacune, mais différente, de cette célèbre Côte de la Montagne, l'une des rues les plus foulées du Vieux Québec, une côte qu'il me fait toujours autant plaisir de fouler et de...gravir... Le temps n'a pas tellement changé ici à Stadacone, mais la ville, elle, oui un peu; elle s'est transformée au gré de ses nombreuses saisons...
Il n'y a plus de toit sur la rue St-Joseph; des bretelles d'autoroute disparaissent; des fontaines anciennes apparaissent; des plages se re-dessinent; un port se modernise; des églises se remplissent (même si les prières ne s'y récitent plus); des bâtisses rajeunissent; des nouvelles attractions les entourent; là où une caverne prédominera un jour, des musées s'animeront tout autour; et les nombreuses cuisines de nos restaurants renommés qui font saliver des papilles surexcitées; et cette variété de spectacles qui se donnent à l'année; le Rire, la Musique, le Chant, la Danse, le Théâtre; la chaude ambiance de la fête perpétuelle qui ressuscite à chaque saison, même celle du plein milieu de l'hiver de par icitte...
Mais qu'est-ce que je pourrais bien ajouter à toute cette panoplie de joyeuses festivités qui se concoctent ICI et qui se vivent à même les voilures de votre Fille du Roy, mon cher Monsieur de Champlain ? Peut-être cette Image Primordiale de mon tout premier souvenir d'Elle, celui que j'avais précieusement gardée pour vous afin de l'encadrer hier après-midi, dans le silence abasourdi de cette ville que vous aimez autant que moi, sinon plus...
Aujourd'hui, mardi le 3 juillet 2007, c'est un autre anniversaire pour Elle, son 399 ème, qui ne fait pas d'Elle une Vieille Ville pour autant...(sourire). L'an prochain on la célébrera en grand, c'est une promesse, et je vous le jure: on mettra nos gants immaculés pour baiser les mains enchantées de cette princesse cuivrée...
Et pour souligner le début des festivités de ce tant attendu 400 ème anniversaire de la Fondation de la Ville de Québec, cet après-midi, vers les 15 heures, ce sera la mise en eau de la Fontaine de Tourny, don précieux de la Maison Simons de Québec...Le Bal pourra alors vraiment commencer, messieurs les Organisateurs....Le spectacle d'inauguration se poursuivra dans la soirée avec contes de fées et feux d'artifices au menu...C'est un rendez-vous...à ne pas manquer...
Voilà pour une autre de ces belles coïncidences...
BONNE FÊTE QUÉBEC !!!
Mercredi, 4 juillet 2007
LES CHEMINÉES DE FÉES
J'aurai craché dans ma soupe jusqu'au bout,
car la poésie ne sauve pas les poètes d'aucun mal,
mais elle les emmure vifs dans tout ce qu'ils ont toujours su.
Sylvain Trudel
Du mercure sous la langue
À Simon
Dans le lit près de la fenêtre
dans les draps du gouvernement
au jardin des orgueils,
sous un ciel de pain brûlé:
une sorte de gâteau de poèmes feuilletés
Avec un pied dans la mélasse des nuits,
l'espérance chimique
le foie mélancolique,
cet empire des entrailles
Le coup de clairon de la première mutation
La grande horloge des choses
Le lait suri de la solitude
Le rôle de l'oiseau rare
Le chant perdu des baleines
Sa gorge couleur de cœur de fraises
Dans les tourbillons d'un malheur imprévu
la lune des parkings de centres d'achat
nos regards en coulisse
le parfum ancien
Près d'un vieux chalet sous les arbres
dans la nuit de son cœur,
le poète Métastase
le cœur gros d'une terre natale
Le premier championnat mondial des dernières paroles
les marques de gratitude, ce sucre des mauviettes
Dans la Maison des Ténèbres et de la Poussière
les cheminées de fée
un collier de vertèbres d'écureuils,
l'apocalypse, le meurtre du cosmos
Au fond de sa petite valise de pèlerin,
ces petits riens sauvés de l'oubli...
le chapelet magique
Une longue queue d'air froid
avec l'odeur sauvage de l'hiver mêlée aux cheveux;
solitaire et inutile comme un joyau,
un demi-firmament constellé de métastases
Des êtres de brume
qui s'agglutinent en petits peuples frileux
et perdus à l'avance,
une écharpe qui aime le vent
le malheur des perdus
le pot aux roses
IL me reste juste à ramasser mes bébelles, rapailler mes affaires, paqueter les p'tits, vérifier l'eau et l'électricité, baisser les stores (et pis m'évaporer dans la nature en claquant la parenthèse). Le poète Métastase est parti se coucher. Dieu hait son âme. Et puis fuck.
Frédéric Langlois,
né un 4 mars
Simon a dit:
Ceci lu, ces mots en têtes, je vais me coucher le cœur en fête...Une fête funéraire, une fête des masques, cela reste festif. Et si je cauchemarde, si comme il y a quelques nuits un espèce de monstre végétal essaie de m'attraper avec ses lianes de concombres, et bien je penserai aux Amis, aux Fées, et aux Écureuils.
P.S.: Le Projet "Miettes" s'est mis en marche aujourd'hui. Plus de détails bientôt.
The Swamp's Song a dit:
Si tu peux, et si tu veux, j'aimerais bien que l'Auteur de ces mots-là puisse les lire. Merci.
The Swamp’s Song a dit:
Les Miettes ? Celles qui traînent sur nos Tables après un bon repas, mais qu'on jette tout de même, ou celles dont on se délecte quand on n'a presque plus rien à manger ? Tu as de quoi encore m'intriguer...
Vendredi, 6 juillet 2007
TOMBER DE LA FENÊTRE
Comment résister ?
Comment insister ?
Comment mesurer?
Comment destiner ?
Lire Quelqu'un d'autre,
devenir quelque chose,
puis partir quelque part.
Approcher de la fin,
et être déjà en manque.
Quand on tombe pour un auteur
c'est toujours par le haut de la Fenêtre...
***
Et comme par un impur hasard ce soir, la Citation quotidienne de Evene.fr est extraite de ce Quelqu'un d'autre, écrit par Signore Tonino Benacquista, la voici:
Méfie-toi de ceux qui confondent l'éclairage et la lumière.
E.K. dans sa cour
(en bas de ses fenêtres)
Photo: L.Langlois
Samedi, 7 juillet 2007
DEVANT LA FENÊTRE
Ce matin, devant la fenêtre de la cuisine, avant de partir travailler, E.K. s'exclame: " Ah! Le beau ciel bleu...et les pommes qui poussent. " L.L.K., encore au lit, à moitié éveillée l'a entendu, elle pense: " Ah! le beau ciel bleu, et l'automne qui pousse..."
Et il est parti, comme ça, après cette courte phrase...qui en disait long. Il est parti comme à tous les samedis depuis que tous les samedis existent. Mais il reviendra...pour dîner, puis il repartira à nouveau pour travailler sous le ciel bleu, mais il reviendra...pour souper, et pour être avec moi...un peu, pour converser de sa journée, de l'été, et...du bleu du ciel. Mais comme il sera épuisé d'avoir autant travaillé en cette si belle journée, il s'endormira dans son fauteuil préféré, devant la télé...allumée. Puis ce sera le Bleu, celui de sa Nuit..
.
Ainsi vont les jours, ainsi se vivent les samedis. Mais les livres, eux, les livres sont toujours là, même les samedis. Alors on apprend à vite s'en faire des amis. Les Mots, oui, comme des amis nouveaux, comme des jeunes héros, comme des vieux corbeaux ou comme de soyeux lapereaux; des amis revenus des Ténèbres charbonneux, étalés les uns contre les autres sur les papiers fibreux ou sur le fond éclaté d'un écran lumineux. Étant donné que maintenant j'en écrit plus que j'en lis, les mots ont résolu une partie des problèmes dus à l'Ennui.
Mais aujourd'hui, comme le ciel est bleu, je terminerai ce Benacquista, un de mes nouveaux amis qui commence à s'impatienter je pense. Comme nouvel ami cependant, je le trouve un peu ...nerveux....;-)
***
Un extrait de QUELQU’UN D’AUTRE celui de la page 277...
Craignez les anxieux, le jour où ils n'auront plus peur,
ils deviendront les maîtres du monde.
...Les mots échappés de la nuit l'inspiraient pour le jour à venir, et le simple fait d'avoir une preuve écrite de l'existence de cet autre lui-même lui donnait courage. Il n'avait plus peur de son ombre, son ombre c'était l'Autre, qui le protégeait.
Au petit matin, ivre de tout, il saisit le calepin posé sur la table de chevet et écrivit quelques mots à la va-vite pendant que Lorraine, enveloppée dans un couvre-lit, prenait le frais sur le balcon.
Méfie-toi de ceux qui confondent l'éclairage et la lumière...
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FIN de FENÊTRES OUVERTES 4
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